Fauré en héritage - Gaspard Dehaene

>Tout public à partir de 6 ans >Placement libre >1h

En 1896, Gabriel Fauré est nommé professeur de composition au conservatoire de Paris, dont il deviendra ensuite le directeur de 1905 à 1920. Durant ces années, la musique française connaît alors un essor considérable dans la création, et l’on assiste à une émulation inédite qui verra émerger notamment Ravel et Debussy, dont le succès va probablement écarter des dizaines d’autres personnalités qui n’émergeront que bien plus tard. Ce programme a pour vocation de ressusciter cette effervescence du début du XXème siècle, qui, au travers de la personnalité de Fauré, a engendré tant de couleurs, de parfums différents sur la scène musicale française.

C’est d’abord par « l’hommage à Fauré », pièce tantôt énergique, tantôt rêveuse de Paul Ladmirault, l’un des 7 anciens élèves à qui La Revue musicale passe commande en octobre 1922 pour un recueil collectif inédit, que nous allons pénétrer dans la classe du maître Fauré, et ainsi retrouver ce parfum de « la Belle Époque »… C’est ensuite avec Florent Schmitt que l’on poursuivra, ce compositeur a été quelque peu oublié du fait de son passé collaborationniste, mais sa musique n’en demeure pas moins intense… Lili Boulanger, disparue à l’âge de 24 ans, était une enfant prodige qui a laissé un maigre catalogue d’œuvres du fait de sa maladie diagnostiquée dès le plus jeune âge. On sent toujours une certaine gravité dans la musique de ce génie qui fut la première femme sacrée Grand Prix de Rome.  Bien qu’il ait échoué à cette distinction, Ravel, dont on célèbre le 150eme anniversaire de la naissance cette année 2025, est évidemment l’élève de Fauré qui a le plus marqué l’histoire, avec son sens si aiguisé de l’harmonie, empruntant notamment au jazz la richesse de ses accords. Mel Bonis, compositrice prolifique, tombée elle aussi dans l’oubli, Louis Aubert, virtuose volubile, Enesco poète coloriste venu de Roumanie, seront également des témoignages de l’effusion artistique inspirée par le maître Fauré, avec lequel se clôt le programme : la première Valse-caprice, œuvre festive de jeunesse, particulièrement inspirée par Chopin… un autre grand pédagogue !

Crédit photo : Romain Charrier

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